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Neuvaine de St Philippe Neri – La patience

Philippe fut pendant de longues années l’objet des plaisanteries et des
moqueries de tous les parasites qui s’étaient rattachés aux grands palais de la
noblesse romaine, qui disaient de lui tout le mal qui leur venait à l’esprit, tout
simplement parce qu’ils n’aimaient pas voir un homme vertueux et
consciencieux.
Ces propos sarcastiques dirigés contre lui durèrent pendant des années et
des années ; si bien que Rome en était remplie, et dans toutes les boutiques et
tous les comptoirs, ceux qui vivaient dans l’oisiveté et dans le mal passaient
leur temps à tourner Philippe en ridicule.
Lorsqu’ils réussissaient à faire croire à quelque calomnie le touchant, lui ne
s’en offusquait pas, mais avec un calme imperturbable se contentait
simplement d’en sourire.
Une fois, le domestique d’un gentilhomme se mit à l’insulter avec une telle
insolence qu’une personne distinguée, qui fut témoin de l’injure, était sur le
point de porter la main contre le domestique ; mais, en voyant avec quelle
douceur et quelle bonne humeur Philippe réagissait, il se retint, et à partir de
ce jour tint Philippe pour un saint.
Quelque fois ses propres fils spirituels, et même ceux qui avaient envers lui
les plus grandes dettes de reconnaissance, le traitaient comme s’il était un
personnage grossier et sot ; mais lui n’en manifestait aucun ressentiment.
Une fois, lorsqu’il était Supérieur de la congrégation, un de ses sujets lui
arracha une lettre des mains ; mais le saint essuya l’affront avec une douceur
incomparable, et ni son regard, ni ses paroles, ni ses actions ne trahirent la
moindre émotion.
La patience lui était devenue tellement habituelle, qu’on ne le vit jamais en
colère. Il réprimait instantanément tout mouvement de ressentiment ; son
visage devenait tout de suite calme, et il retrouvait son sourire modeste
habituel.

Prière
Philippe, notre saint défenseur, qui supporta la persécution et la calomnie, la
douleur et la maladie, avec une patience si admirable, obtiens-nous la grâce d’une force
d’âme véritable parmi toutes les épreuves de cette vie. Hélas ! Combien grand est mon
besoin de patience ! Je recule devant la moindre incommodité ; la moindre affliction me
rend malade ; je m’emporte devant la moindre contradiction ; je m’inquiète et deviens
maussade lors de la moindre souffrance corporelle. Obtiens-moi la grâce d’accepter
avec une entière bonne volonté toutes les croix que je peux recevoir jour après jour de
mon Père céleste. Fais que je puisse t’imiter, comme toi tu imitais notre Seigneur et
Sauveur, afin que, comme tu es parvenu au ciel en supportant calmement les douleurs
du corps et de l’esprit, je puisse moi aussi obtenir le mérite de la patience et la
récompense de la vie éternelle.

Neuvaine de St Philippe Neri – La Joie

Philippe accueillait avec une bonté remarquable tous ceux qui venaient le
consulter, et recevait même des inconnus avec tant d’affection qu’on eût dit
qu’il les attendait depuis longtemps. Lorsqu’il convenait d’être joyeux, il était
joyeux ; mais il était tout aussi prompt à ressentir de la sympathie pour ceux
qui étaient en détresse.
Quelques fois il interrompait sa prière et descendait de sa chambre pour se
divertir et plaisanter avec des jeunes gens et, grâce à cette douceur et à cette
complaisance et à sa conversation faite de badinage, il gagnait leur âme.
Il ne supportait pas qu’on soit abattu ou soucieux, parce que la vie
spirituelle s’en trouve toujours blessée ; mais lorsqu’il voyait quelqu’un ayant
l’air sévère ou morne, il disait : « Soyez joyeux. » Il avait une affection
particulière pour les gens joyeux.
En même temps, il était l’adversaire résolu de toute forme de grossièreté
ou de pitrerie ; car un esprit bouffon non seulement ne fait aucun progrès en
matière de religion, mais détruit même tout sentiment religieux qui est déjà là.
Un jour il rétablit dans la bonne humeur le père Fransesco Bernardi, de la
congrégation, tout simplement en lui demandant de courir avec lui, disant :
« Viens donc, courons ensemble. »
Ses pénitents ressentaient une telle joie à se trouver dans sa chambre qu’ils
avaient l’habitude de dire : la chambre de Philippe n’est pas une chambre, mais
un paradis terrestre.
D’autres, du simple fait de se tenir à la porte de sa chambre, sans y entrer,
se sentirent libérés de tous leurs soucis. D’autres encore retrouvèrent leur
sérénité perdue simplement en contemplant son visage. Beaucoup trouvèrent
du réconfort en le voyant en rêve. En un mot, Philippe était une source
perpétuelle de rafraîchissement spirituel pour tous ceux qui étaient en proie à
la perplexité ou à la tristesse.
Personne ne vit jamais Philippe mélancolique ; ceux qui le rencontraient le
trouvaient toujours le visage gai et souriant, mais mêlé de gravité.
Lorsqu’il était souffrant, il consolait plus qu’il ne recevait de consolations.
On ne constata jamais un changement dans sa voix, comme c’est en général le
cas avec les grands malades, mais il parlait toujours de la même voix sonore
que quand il était en bonne santé. Une fois, alors que les médecins avaient
perdu tout espoir à son égard, il dit, avec le psalmiste : « Je suis prêt et je ne
suis pas troublé ». Il reçut quatre fois l’extrême onction, mais toujours avec le
même visage calme et joyeux.

Prière
Philippe, notre glorieux défenseur, qui suivis toujours les préceptes et l’exemple de
l’Apôtre saint Paul en te réjouissant en tout temps et en toutes choses, obtiens-nous la
grâce d’une résignation parfaite à la volonté de Dieu, d’une indifférence aux affaires de
ce monde, et d’un regard fixé constamment sur le ciel ; afin que nous ne soyons jamais
déçu devant les événements voulus par la Providence divine, jamais découragés,
jamais tristes, jamais chagrins ; afin que notre visage soit toujours ouvert et joyeux, et
que nos paroles soient douces et agréables, comme il convient à ceux qui, quelle que
soit leur condition, possèdent le plus grand de tous les biens, la grâce de Dieu et la perspective de la béatitude éternelle.

Neuvaine de St Philippe Neri – la compassion

Philippe ne supportait pas de voir souffrir ; et bien qu’il eût horreur des
richesses, il souhaitait toujours avoir de l’argent pour pouvoir faire l’aumône.
Il ne supportait de voir des enfants mal protégés contre le froid, et faisait
tout ce qui était en son pouvoir pour leur procurer des vêtements.
L’oppression et la souffrance des innocents le troublaient tout
particulièrement ; lorsqu’un gentilhomme romain fut accusé injustement
d’avoir provoqué la mort d’un homme et fut emprisonné, Philippe alla jusqu’à
plaider sa cause auprès du pape, et obtint sa libération.
Un prêtre fut accusé par des gens puissants, et risquait de souffrir en
conséquence. Philippe embrassa sa cause avec une telle ferveur qu’il établit
aux yeux du public son innocence.
Une autre fois, ayant entendu parler de quelques gitans qui avaient été
condamnés injustement aux travaux forcés, il alla voir le pape, et obtint leur
libération. Son amour de la justice était aussi grand que sa tendresse et sa
compassion.
Peu de temps après qu’il eut été fait prêtre, la ville de Rome connut une famine sévère, et on lui envoya en cadeau six pains. Sachant qu’il se trouvait
dans la même maison un pauvre étranger qui manquait de nourriture, il les lui
donna tous, et n’eut à manger ce jour-là que des olives.
Philippe éprouvait une compassion toute particulière pour les artisans, et
pour ceux qui avaient de la difficulté à vendre leurs marchandises. Il y avait
deux horlogers, des artisans habiles, mais âgés et ayant chacun une famille
nombreuse à nourrir. Il leur laissa une grosse commande de montres, et
s’arrangea pour vendre celles-ci à ses amis.
Son zèle et sa générosité se manifestaient tout spécialement envers de
pauvres filles. Il leur vint en aide quand elles étaient sans ressources. Il leur
procura une dot en vue du mariage ; à d’autres il donna une somme nécessaire
pour leur permettre d’entrer au couvent.
Il était d’une bonté particulière envers des prisonniers, à qui il envoya de
l’argent plusieurs fois par semaine.
Son affection pour ceux dont la pauvreté était pour eux-mêmes un sujet de
honte, ne connaissait pas de limite, et il leur faisait l’aumône avec plus de
générosité.
Les étudiants pauvres furent un autre objet particulier de sa compassion : il
leur procurait non seulement de la nourriture et des vêtements, mais aussi des livres pour leur permettre de poursuivre leurs études. Il vendit tous ses livres
pour venir en aide à l’un d’entre eux.
Tout acte de bonté à son égard suscitait une immense gratitude, si bien
qu’un de ses amis dit : « On ne pouvait faire un cadeau à Philippe sans en
recevoir un autre dont la valeur était le double. »
Il avait une grande compassion pour les animaux. Ayant vu quelqu’un de
son pied écraser un lézard, il s’écria : « espèce de brute ! Qu’est-ce que cette
pauvre bête vous a fait ? »
Ayant vu un boucher blesser d’un de ses couteaux un chien, il ne put pas
contenir sa peine, et eut beaucoup de mal à ne pas s’emporter.
Il ne supportait pas, sous quelque prétexte que ce fût, la moindre cruauté
faite à des animaux. Si un oiseau entrait dans une pièce, il faisait ouvrir la
fenêtre pour éviter qu’on l’attrape.

 

Prière.

Philippe, notre glorieux défenseur, apprends-nous à voir comme toi dans tout être
une créature de Dieu. Fais que je n’oublie jamais que le même Dieu qui m’a créé a créé
le monde entier, avec tous les hommes et toutes les bêtes qui s’y trouvent. Obtiens-
nous la grâce d’aimer toujours les œuvres de Dieu pour l’amour de Dieu, et tous les
hommes pour l’amour de mon Seigneur et Sauveur qui les a racheté par la Croix. Et
fait que je sois d’une tendresse et d’une compassion toute particulières envers tous les
chrétiens, qui sont mes frères dans la grâce. Et toi-même, qui sur terre était d’une
grande compassion pour tous, prends-nous spécialement en pitié et sois compatissant
envers nous, soutiens-nous dans toutes nos peines, et obtiens-nous de Dieu, avec qui
tu habite dans la lumière béatifique, tous les secours nécessaires pour nous conduire
sains et saufs vers Lui et vers toi.

Neuvaine de St Philippe Neri – la pureté

Philippe, connaissait bien le plaisir que Dieu prend à la pureté du
cœur, dès qu’il eut atteint l’âge de raison et eut acquis le pouvoir de
distinguer entre le bien et le mal, se mit à faire la guerre sans répit aux
pièges et aux suggestions de l’ennemi, jusqu’à ce qu’il eût obtenu la
victoire. Ainsi, tout en vivant dans le monde au temps de sa jeunesse
et tout en fréquentant toutes sortes de personnes, il garda intacte sa
virginité pendant ces années dangereuses de sa vie.
On n’entendit jamais sur ses lèvres aucune parole qui pût offenser
la pudeur la plus exigeante et, dans son habillement, dans son
maintien et sur son visage, il faisait preuve de la même belle vertu.
Un jour, alors qu’il était encore laïc, des personnes dissolues eurent
l’impudence de l’inciter à commettre le péché. Quand il vit qu’il lui
était impossible de prendre la fuite, il se mit à leur parler de la laideur
du péché et de la présence redoutable de Dieu. Il le fit dans un état de
détresse si évident, et avec un tel sérieux et une telle ferveur, que ses
paroles pénétrèrent leur cœur comme un glaive, et eurent pour effet
non seulement de les convaincre de renoncer à leur dessein hideux,
mais même de les remettre dans le bon chemin.
Une autre fois, quelques individus mal intentionnés, habitués à
penser que les autres leur ressemblent, trouvèrent un prétexte pour
l’inviter chez eux, persuadés qu’il n’était pas celui que le monde voyait
en lui. Et, s’étant emparés de lui, le soumirent à une grande ten tation.
Philippe, aux abois, trouvant les portes fermées à clé, se mit à genoux
et commença à prier Dieu avec une ferveur si étonnante et une
éloquence si céleste et sincère, que les deux pauvres créatures qui se
trouvaient dans la pièce avec lui n’osèrent pas lui adresser la parole, et
finirent par le laisser en paix et par lui trouver un moyen d’évasion.
Sa pureté virginale rayonnait sur son visage. Son regard était si
limpide et si lumineux, même dans les dernières années de sa vie,
qu’aucun peintre ne réussit jamais à l’exprimer ; et il n’était pas facile
à qui que ce fût de regarder Philippe pendant quelques temps,
tellement il vous éblouissait, comme l’aurait fait un Ange du Paradis.
Qui plus est, de son corps, même devenu vieux, émanait une odeur
suave. Celle-ci, même dans la décrépitude de sa vieillesse,
rafraîchissait ceux qui s’approchaient de lui ; et beaucoup disaient
qu’ils se sentaient envahis par sa dévotion grâce à la simple odeur de
ses mains.Quant au vice opposé, sa mauvaise odeur n’était pas, pour le saint,
une simple figure de rhétorique, mais une réalité, si bien qu’il pouvait
distinguer ceux dont l’âme en était noircie ; et il disait que cette odeur
était si horrible que rien au monde ne pouvait lui être comparé sauf le
Malin lui-même. Il disait parfois, avant même que ses pénitents ne
commencent leur confession : « Ô mon fils, je connais déjà tes
péchés. »
Beaucoup avouèrent que la simple imposition de ses mains sur leur
tête les délivra tout de suite de leurs tentations. La simple mention de
son nom avait le pouvoir de protéger contre Satan ceux qui étaient
visés par ses dards enflammés.
Il exhortait les hommes à ne jamais se fier à eux-mêmes, quelle
que fût l’expérience qu’ils pouvaient avoir d’eux-mêmes et quel que fût
le temps pendant le lequel ils étaient restés vertueux.
Il disait que l’humilité était la vraie sauvegarde de la chasteté ; et
que manquer de compassion pour quelqu’un d’autre à cet égard
présageait une chute rapide dans notre propre cas ; et qu’il considérait
comme déjà perdu un homme qui était porté à censurer autrui, et qui
était sûr de lui-même, et sans crainte.

Prière
Philippe, glorieux Patron de notre aumônerie, qui ne laissa jamais
souiller le lis blanc de ta pureté, et qui en pris un tel soin que la
majesté de cette belle vertu brillait sur ton visage, rayonnait dans tes
mains et parfumait ton haleine, obtiens-nous ce don de l’Esprit saint,
pour que ni les paroles ni l’exemple d’hommes pécheurs ne puissent
jamais faire la moindre impression sur notre âme. Et puisque c’est en
évitant les occasions de péché et l’oisiveté, et par la prière et le
recours fréquent aux sacrements, que notre ennemi tant redouté doit
être vaincu, obtiens-nous la grâce de persévérer dans ces observances
si nécessaires.

Neuvaine de St Philippe Néri – Prière

Dès son enfance, le serviteur de Dieu s’adonnait à la prière, jusqu’à
ce qu’il en eût acquis une telle habitude que, partout où il se trouvait,
son esprit s’élevait toujours vers les choses du ciel.
Quelquefois il oubliait de manger ; quelquefois, en s’habillant, il
s’arrêtait, sa pensée étant emportée vers le ciel ; ses yeux restaient
ouverts mais son esprit se détachait de tous les objets qui
l’entouraient.
Il était plus facile à Philippe de penser à Dieu, qu’aux hommes du
monde de penser au monde.
Si quelqu’un faisait irruption dans sa chambre, il avait toujours les
chances de le trouver tellement plongé dans la prière que, quand on lui
adressait la parole, il était incapable de répondre avec à -propos mais
devait faire une ou deux fois le tour de sa chambre avant de revenir
complètement à lui.
S’il cédait tant soit peu à son désir de prier, il s’abîmait tout de
suite dans la contemplation. Il était nécessaire de le distraire, de peur
que cette habitude ne finît par devenir préjudiciable à sa santé.
Avant de traiter une affaire, aussi peu importante fût -elle, il priait
toujours ; lorsqu’on lui posait une question, il ne répondait jamais
avant de s’être recueilli.
Il commençait à prier dès qu’il se mettait au lit et dès son réveil, et
le plus souvent il ne dormait pas plus de quatre heures, ou alors cinq
heures tout au plus.
Quelquefois, si quelqu’un laissait voir qu’il avait remarqué que
Philippe se couchait tard ou se levait tôt afin de prier, ce lui-ci
répondait : « Le paradis n’est pas fait pour les fainéants. »
Il s’adonnait encore plus que d’habitude à la prière à l’occasion des
fêtes les plus solennelles, ou à des moments où un besoin spirituel se
faisait sentir de manière pressante ; avant tout pendant la Semaine
Sainte.
Il conseillait à ceux qui ne pouvaient pas faire de longues
méditations d’élever leur esprit vers Dieu par des oraisons jaculatoires
répétées, telles que : « Jésus, augmente en moi la foi », « Jésus, fais
que jamais je ne T’offense ».
Il fit introduire la prière en famille dans bon nombre des grandes
maisons de Rome.
Comme une de ses pénitentes demandait à Philippe de lui apprendre à prier, ce dernier répondit : « Sois humble et obéissant, et
l’Esprit Saint t’enseignera. »
Il avait une dévotion particulière envers la Troisième personne de
la Sainte Trinité, et lui adressait quotidiennement les prières les plus
ferventes afin d’obtenir des dons et des grâces.
Une fois qu’il passait la nuit en prière dans les catacombes, ce
grand miracle eut lieu de la Présence divine de l’Esprit Saint, qui
descendit sur lui sous forme d’une boule de feu qui pénétra dans sa
bouche et se logea dans sa poitrine, et à partir de ce moment il souffrit
une palpitation surnaturelle du cœur.
Il disait que lorsque nos prières sont sur le point d’être exaucées,
nous ne devons pas arrêter mais continuer à prier avec autant de
ferveur qu’auparavant.
Il recommandait aux débutants de méditer surtout sur les fins
dernières, et avait l’habitude de dire que celui qui, par sa pensée et ses
craintes, ne descend pas aux enfers dans cette vie, court un grand
risque de s’y trouver après la mort.
Lorsqu’il voulait montrer la nécessité de la prière, il disait qu’un
homme qui ne prie pas est comme un animal dénué de raison.
Bon nombre de ses disciples firent de grands progrès dans cet
exercice – non seulement des religieux, mais des laïcs : des artisans,
des marchands, des médecins, des avocats, des courtisans – et
devinrent des hommes de prière à tel point qu’ils reçurent de Dieu des
grâces extraordinaires.

Prière
Philippe, saint Patron de notre aumônerie, enseigne-nous par ton
exemple, et obtiens-nous par tes intercessions de chercher en tous
temps et en tous lieux notre Seigneur et notre Dieu, et de vivre dans Sa
présence et en communion avec Lui. Comme les enfants de ce monde
lèvent leur regard vers des hommes riches ou puissants afin d’obtenir
la faveur qu’ils désirent, puissé-je toujours élever vers le ciel mes
yeux et mes mains et mon coeur, et me porter ver s la source de tout
Bien afin d’obtenir les biens qu’il me faut. Comme les enfants de ce
monde s’entretiennent avec leurs amis et y trouvent leur plaisir,
puissé-je entrer en communion toujours avec les saints et les anges, et
avec la Sainte Vierge, la Mère de mon Seigneur. Prie avec nous, ô
Philippe, comme tu priais avec tes pénitents ici -bas, et la prière nous
sera alors douce, comme elle l’était pour eux.

Neuvaine de St Philippe Neri – Dévotion

La flamme intérieure de la dévotion brûlait si intensément en Philippe, qu’il lui arrivait parfois de s’évanouir à cause d’elle, ou d’être obligé de se jeter sur son lit, malade de l’amour divin.
Dans sa jeunesse, cet amour divin se faisait parfois sentir avec tant de violence qu’il était incapable de se contenir, se jetant par terre comme s’il mourait et s’écriant : « Assez, Seigneur, assez. »
Ce que saint Paul dit de lui-même semble se réaliser en Philippe : « Je suis rempli de consolation – je déborde de joie. »
Pourtant, bien qu’il goûtât ces douceurs, il avait coutume de dire qu’il désirait servir Dieu, non par intérêt – c’est-à-dire qu’il y trouvait du plaisir – mais par pur amour, même s’il ne devait éprouver à L’aimer aucune gratification.
Lorsqu’il était laïc, il communiait tous les matins. Devenu vieux, il connut des extases fréquentes en célébrant sa messe.
C’est pour cette raison que la coutume s’est établie, dans les tableaux de Philippe, de le représenter portant des ornements rouges, afin de témoigner de son désir brûlant de verser son sang pour l’amour du Christ.
Il avait une si grande dévotion envers son Seigneur et Sauveur qu’il prononçait sans cesse le nom de Jésus, avec une douceur indicible. Il prenait aussi un plaisir extraordinaire à réciter le Credo, et il aimait à tel point le Notre Père qu’il s’attardait longuement sur chaque demande, de manière à faire croire qu’il ne parviendrait jamais jusqu’au bout.
Il avait une telle dévotion envers le Saint Sacrement que, lorsqu’il était malade, il était incapable de s’endormir avant d’avoir communié.
Lorsqu’il lisait ou méditait sur la Passion, on vit son visage blêmir, et ses yeux se remplissaient de larmes.
Une fois, quand il était malade, on lui apporta à boire. Il prit dans sa main le verre, et au moment de le porter à ses lèvres s’arrêta, et commença à pleurer amèrement. Il s’écria : « Toi, mon Christ, sur la croix Tu as eu soif, et on ne t’a rien donné à boire sauf du fiel et du vinaigre ; et moi je suis au lit, entouré de tant de réconforts, et de tant de personnes qui s’occupent de moi. »
Pourtant Philippe ne faisait pas grand cas de cette chaleur et de cette intensité d’émotion ; car il disait que l’émotion n’est pas la dévotion, que les larmes n’étaient en aucune façon le signe qu’un homme ait reçu en lui la grâce de Dieu, et que nous ne devons pas non plus supposer qu’un homme soit saint tout simplement parce qu’il verse des larmes en parlant de la religion.
La Sainte Vierge suscitait chez Philippe une telle dévotion que son nom était sans cesse sur ses lèvres. Il prononçait deux formules de prière en son honneur. L’une était : « Vierge Marie, Mère de Dieu, priez Jésus pour moi » ; l’autre était tout simplement « Vierge Mère », car il disait que dans ces deux mots-là sont contenues toutes les louanges possibles à Marie.
Il avait une dévotion toute particulière aussi envers sainte Marie-Madeleine, étant né la veille de sa fête, et envers les Apôtres saint Jacques et saint Philippe ; également envers saint Paul Apôtre, envers saint Thomas d’Aquin, docteur de l’Église.

Prière

Philippe, glorieux saint Patron de notre aumônerie, obtiens-nous une part de ce don que tu as reçu si abondamment. Hélas ! Ton cœur brûlait d’amour ; le mien est tout froid à l’égard de Dieu, et ne vit que pour des créatures. J’aime le monde qui ne peut jamais me rendre heureux ; mon désir le plus fort est de vivre en confort ici-bas. Ô mon Dieu, quand est-ce que j’apprendrai à n’aimer rien d’autre que Toi ? Obtiens-nous, ô Philippe, un amour pur, un amour fort, et un amour efficace, afin que, en aimant Dieu sur la terre, nous puissions ensuite, avec toi et tous les saints, jouir de Sa vision au Ciel.

Neuvaine de St Philippe Neri – Humilité

1er jour – L’humilité de Philippe

St Philippe entendait parler de quelqu’un ayant commis un crime, il disait : « Je remercie Dieu de ce que je n’ai pas fait pire. »
Quand il se confessait, il versait des larmes en abondance, et disait : « Je n’ai jamais fait une seule bonne action. »
Comme une pénitente lui montrait qu’elle ne supportait pas l’impolitesse dont il était l’objet de la part de certaines personnes, qui avaient une grande dette de reconnaissance envers lui, il lui répondit : « Si j’étais humble, Dieu ne m’enverrai pas de telles épreuves. »
Comme une de ses filles spirituelles lui disait : « Père, je souhaite avoir quelque chose qui vous appartient pour mes dévotions personnelles, car je sais que vous êtes un saint », il lui montra un visage plein de colère, et s’écria : « Éloignez-vous de moi ! Je suis un démon, pas un saint. »
A une autre qui lui disait : « Père, je suis tentée de penser que vous n’êtes pas celui que le monde reconnaît en vous », il répondait : « soyez assurée de ceci, je suis un homme exactement comme mon prochain, et rien de plus. »
S’il entendait parler de quelqu’un qui avait une haute opinion de lui, il disait : « Pauvre de moi ! Combien de pauvres filles seront plus grandes que moi au paradis ! »
Il évitait toute marque d’honneur. Il ne supportait pas qu’on lui adressât des signes de respect. Lorsque des personnes voulaient toucher ses vêtements et s’agenouillaient quand il passait, il disait : « Levez-vous ! Écartez-vous de mon chemin ! » Il n’aimait pas qu’on lui baisât la main, bien qu’il l’accordât parfois à certaines personnes pour ne pas les blesser.
Il était l’adversaire de toute rivalité et de toute dispute. Il prenait toujours en bonne part tout ce qu’on lui disait. Il détestait particulièrement toute affectation, dans la façon de parler, de s’habiller, ou sous toute autre forme.
Il ne supportait pas les gens hypocrites ; ni les menteurs non plus, et il rappelait sans cesse à ses fils spirituels la nécessité de les éviter comme la peste.
Il cherchait toujours conseil, même en des questions de peu d’importance. Il conseillait toujours aux autres de ne pas se fier à eux-mêmes mais de toujours chercher l’opinion d’autrui, et de solliciter autant de prières que possible.
Il prenait grand plaisir à être tenu en piètre estime, voire à être méprisé.
Il avait une façon très agréable de traiter des affaires avec d’autres, faisant preuve d’une grande douceur dans la conversation et étant rempli de compassion et de considération.
Il témoignait toujours d’une aversion à parler de lui-même. Les expressions « j’ai dit », « j’ai fait » s’entendaient rarement chez lui. Il exhortait les autres à ne jamais faire étalage d’eux-mêmes, surtout de leurs dons ou talents, que ce fût sérieusement ou en plaisantant.
Comme saint Jean l’Évangéliste, devenu âgé, disait continuellement : « Mes petits enfants, aimez-vous les uns les autres », ainsi Philippe répétait sans cesse sa leçon préférée : « Soyez humbles ; ayez peu d’estime de vous-mêmes. »
Il disait que si on avait fait une bonne action et que quelqu’un d’autre s’en attribuait le mérite, on devrait s’en réjouir et en rendre grâce à Dieu.
Il disait que personne ne devrait dire : « Oh ! Je ne tomberai pas, je ne commettrai pas de péché », car c’était là un signe évident qu’il allait tomber. Il désapprouvait vivement ceux qui se cherchaient des excuses, et appelait de telles personnes « Dame Ève », parce qu’Ève tenta de se justifier au lieu d’être humble.

Prière

Philippe, glorieux saint Patron de notre aumônerie, toi qui as compté pour rien la louange et même l’estime des hommes, obtiens-nous aussi, de notre Seigneur et Sauveur, par tes prières, cette belle vertu. Que mes pensées sont hautaines, que mes paroles sont pleines de mépris, que mes œuvres sont remplies d’ambition. Obtiens-nous cette piètre estime de soi dont tu as reçu le don, obtiens-nous une connaissance de notre propre néant, afin que nous puissions nous réjouir d’être méprisés et ne jamais chercher à être grands sauf aux yeux de notre Dieu et notre Juge.

Rencontre avec Mgr Aupetit sur le transhumanisme !

Le 25 avril, nous avons eu le plaisir d’accueillir Mgr Aupetit. Il est venu nous parler du transhumanisme. Cette question éthique touche notre société depuis quelques années déjà mais est toujours et encore un sujet d’actualité important qui peut interroger chacun d’entre nous.

Nous avons débuté notre rencontre par une messe présidée par Mgr Aupetit…

… Puis nous avons pu écouter et discuter autour de ce thème du transhumanisme.

Les enregistrements de la rencontre sont disponibles. Il suffit de nous les demander ! 🙂

 

Pélerinage et Nuit Blanche à Montmartre – Nuit du 28 au 29 avril 2017

Réservez vite votre nuit du 28 au 29 avril 2017 pour venir vivre avec nous cette nuit de pèlerinage et d’adoration auprès de tous les étudiants du diocèse de Paris et d’Ile de France!

Au programme, dès 20h, un enseignement, une soirée de louange, d’adoration et de confession puis une messe présidée par Mgr Jérôme Beau. Le Sacré-cœur restera ouvert pendant toute la nuit pour ceux qui veulent continuer leur adoration, jusqu’à 7h00 où une messe sera célébrée pour clôturer ce temps.

Pour t’inscrire, il suffit de cliquer sur ce lien : https://goo.gl/forms/45v203ZFHhgs1pxl1 et de prévoir 5€ à payer à l’entrée de la basilique ! C’est une inscription individuelle mais nous y participerons bien sûr en aumônerie !

Si vous voulez un petit peu plus d’informations, c’est ici : http://www.paris.catholique.fr/la-nuit-blanche-a-montmartre.html

On compte sur toi pour en parler, pour inviter chacun, chacune à ce temps de louange et de partage auprès de Dieu ! 😉

Conférence de Caroline Roux le 22 novembre 2016

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Affiche conference

Notre aumônerie a invité fin novembre Caroline Roux, qui travaille chez Alliance VITA. Cette association dispose de services d’écoute et d’aide (SOS bébé et SOS fin de vie) et tente de sensibiliser le grand public et le monde politique aux différentes problématiques bioéthiques.

Caroline Roux est donc venue nous expliquer les enjeux de la bioéthique qui se jouent actuellement. Nous avons ainsi pu discuter autour de plusieurs thématiques, notamment l’avortement, les nouvelles technologies liées à la santé ou encore la fin de vie. Grâce à son expérience chez Alliance VITA, elle nous a permis de mieux comprendre la portée des nouvelles lois sociétales et nous a encouragés à nous former pour avoir un esprit critique et apprendre à mieux défendre la vie. Alliance VITA propose une formation, l’Université de la vie, les lundis 9, 16, 23 et 30 janvier 2017: http://www.universitedelavie.fr

L’enregistrement audio de la conférence est disponible ci-dessous :