Mardi 30 mai 2017, l’Aumônerie de Santé était à la Veillée de Prière pour la Vie, réunie avec d’autres jeunes et moins jeunes pour prier ensemble à Notre-Dame.
Retrouvez ici, le message adressé par le cardinal André Vingt-Trois pour ce temps de veillée :
Frères et sœurs, chers amis,
Comme chaque année, avec les évêques et les vicaires généraux des diocèses d’Ile-de-France, nous vous avons invités à une soirée de prière pour la vie et nous sommes heureux de vous accueillir ce soir aussi nombreux.
Le temps de convalescence qui se poursuit encore un peu après mes difficultés de santé de ce début d’année m’ont conduit à demander à Mgr Aumônier, évêque de Versailles, de présider ce temps de rencontre. Je le remercie d’avoir bien voulu accepter et je vous assure tous de ma proximité par la prière.
Dans la défense de la vie à laquelle nous sommes tous attachés, nous, vos évêques, nous vous invitons à une démarche de foi. Nous savons que les véritables forces qui peuvent changer le monde viennent de l’acte de foi que nous posons, de la prière que nous faisons monter vers Dieu en action de grâce et en supplication, de la remise de nous-mêmes à la volonté de Dieu, de l’ouverture de notre vie et de notre cœur au service de nos frères.
La vie donnée par Dieu dans l’existence humaine est un mystère qui nous ouvre au mystère plénier qu’est la vie même de Dieu.
C’est pourquoi nous ne pouvons accepter qu’une vie ne soit perçue comme une menace et un danger. C’est pourquoi nous ne pouvons accepter que l’intelligence et l’ingéniosité humaines soient mises au service de la lutte contre la vie. C’est pourquoi nous ne pouvons accepter que la fécondité soit une culpabilité. C’est pourquoi nous ne pouvons accepter que l’imperfection soit une condamnation à mort. C’est pourquoi nous ne pouvons accepter de nous donner à nous-mêmes le droit de trier, de choisir et de condamner. C’est pourquoi nous ne pouvons accepter que l’homme et la femme soient acculés à transformer leur relation d’amour en une relation de crainte. C’est pourquoi nous ne pouvons accepter que le fruit de l’amour soit fabriqué sans l’amour.
Toutes ces convictions, nous voulons les prolonger dans notre prière, dans notre méditation personnelle, en nous mettant à la disposition de Dieu pour que sa vie porte du fruit. Malgré notre faiblesse nous voulons, par le don de l’Esprit, reconnaître l’Évangile de la vie, la Bonne Nouvelle de la vie. Nous demanderons ce soir à Dieu qu’il nous soutienne dans les choix qui se présentent à nous pour ce service de la vie.
+ André cardinal Vingt-Trois
archevêque de Paris